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Comment Google a tué l’essence du web…

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Les premiers liens…

Lorsque internet a commencé à devenir un outil grand public les moteurs de recherche étaient nettement moins pertinents que les annuaires pour nous guider dans la découverte de nouveaux sites mais avaient en revanche beaucoup plus de réponses à nous fournir.

Un jour Google détrôna Altavista et les autres, s’imposant comme LE moteur de référence, rapide, sans publicités… Larry Page intégra les liens pointant vers un site comme facteur de pertinence et donc de classement dans les réponses, une manière astucieuse d’utiliser les internautes et de se passer des « netsurfeurs » (le mot lui-même est devenu obsolète), des annuaires… Son « PageRank » permettait en effet de prendre en compte les liens pointant vers les sites comme autant de « votes » destinés à élire les meilleurs…

Des liens de moins en moins naturels…

Oui mais voilà : à l’origine on faisait un lien vers un site parce qu’on l’aimait bien ou parce qu’il nous semblait utile et qu’on voulait le faire connaitre aux autres. Le lien était désintéressé et donc « sincère ». Avec le PageRank il devenait désormais synonyme d’aide au positionnement dans le moteur de recherche.

Très vite on pouvait lire « si vous obtenez des liens vers votre site cela favorisera son positionnement sur Google » et dans le même temps on voyait aussi « en faisant des liens vers d’autres sites vous allez peut-être « affaiblir » le vôtre (cf : toutes les théories autour du « PR sculpting ») ».

Alors l’économie du « don  » s’est peu à peu transformée en une économie de marché : les liens se sont mis à être échangés ou vendus au prorata de leur Page Rank…

Ainsi, Google a contribué à dévoyer l’esprit des liens. Mais, retour de bâton, comme les liens n’étaient plus faits de la même façon ils devenaient moins pertinents (fiables) dans son algorithme, mieux (ou pire selon le point de vue adopté) ils permettaient désormais de propulser n’importe quel site parmi les premières réponses du moteur de façon tout à fait artificielle. Alors Google tenta de préserver cet indice de pertinence fondamental pour lui : sanctions multiples, nofollow quasiment imposé sur certains supports comme les commentaires de blogs, algorithmes animaliers, outil de dé(nonciation)saveu…

 

La « psychose » orchestrée par Google…

Alors qu’on soit d’accord ou pas c’est un fait : Google a réussi à créer une psychose : il a réussi à faire croire que non seulement faire un lien vers un site pouvait lui nuire, mais aussi que celui qui faisait le lien devenait potentiellement suspect… De fait le webmaster en arrive parfois (souvent) à s’autocensurer, croyant entendre des voix directement issues des guidelines de Google : « Qui me dit que votre lien n’a pas été vendu, êtes-vous bien sûr de ne rien avoir à vous reprocher ? »… Parano ? Non c’est une réalité pour certains, j’ai ainsi vu le webmaster d’un site désavouer des liens tout à fait naturels parce que trop « élogieux »…

Google qui a ainsi tué l’esprit des liens hypertextes a commencé à chercher cette pertinence ailleurs : tout le monde n’a pas un site ou un blog, en revanche chacun (ou presque) a désormais un compte sur au moins un réseau social. Il est alors tentant pour un moteur de recherche d’intégrer les liens issus de ces réseaux sociaux dans son algorithme comme il le fait avec les autres liens, les signaux sociaux étant plus difficiles à manipuler…

Doit-on toujours acquérir des liens ?

Tout ça c’est bien gentil mais on fait quoi avec nos sites et leur netlinking « dofollow »? On baisse les bras, on supprime tous les liens ? On trouve des témoignages de sites qui ayant perdu 30% de leur trafic naturel se sont mis à supprimer 90% de leurs liens entrants ! Incroyable, c’est comme si pour enlever quelques mauvaises herbes dans son magnifique jardin on se mettait à utiliser du désherbant non sélectif sur toute sa surface…

Alors dans tout ça il y a une excellente nouvelle : les liens restent encore plus que jamais au cœur de l’algorithme de Google et il sera plus efficace encore de les utiliser au moment même où les concurrents les suppriment ou arrêtent d’en faire usage. Avec un peu de bon sens et quelques outils très pratiques on va pouvoir (re)trouver un avantage concurrentiel ce que nous verrons dans un prochain billet…

Car entre nous pourquoi Google se donnerait-il autant de mal pour créer cette psychose si les liens étaient inefficaces ? Il laisserait les webmasters perdre leur temps et leur argent… Cet acharnement valide, s’il en était besoin, le poids des liens dans le référencement !

Écrit le 13 mai 2014
par Jean-Yves

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